L'Espagne fait un énorme pas quant à la régularisation des migrants en situation irrégulière installés sur son territoire. Ces derniers pourront avoir un titre de séjours temporaire, et ce, à partir du mois de mars de l’année en cours, cependant il y a certaines conditions.
Le manque de main-d'œuvre en Espagne : une aubaine pour les migrants
La crise de main-d’œuvre s’est répandue sur tout le continent européen, les employeurs ne parviennent pas à trouver de la main-d’œuvre qualifiée afin de combler le manque. Certaines optent pour l’assouplissement des exigences en matière de visa pour attirer des travailleurs étrangers.
En effet, certains pays européens proposent une panoplie de facilitations dans le but d’attirer les talents internationaux pour l’intérêt de leurs économies. À titre d’exemple, nous citons le Portugal, qui a décidé de rendre l’entrée à son territoire facile, pour ces anciennes colonies comme le Brésil, l’Angola et le Mozambique. La Slovénie a également prévu la délivrance d’un nombre record de permis de travail.
Quant à l’Espagne, elle a adopté une nouvelle loi pour faciliter l’obtention d’un permis de travail et d’un titre de séjours pour les ressortissants en situation irrégulière.
Un titre de séjour temporaire pour les migrants en situation irrégulière
l’Espagne compte parmi les pays européens qui reçoivent un nombre important de migrants en situation irrégulière. Ces derniers, jusqu’à présent, étaient confrontés à une procédure très complexe pour parvenir à faire valoir leurs droits. En effet, selon le ministre espagnol des Migrations, José Luis Escrivá, les migrants clandestins mettent 7 ans et demi pour obtenir un titre de séjour. De plus, ils devaient justifier une présence de trois ans, pour ce faire, une attestation du domicile est demandée. S’ajoutant à cela, il est nécessaire d'avoir un contrat de travail de 40 heures par semaine pour une durée d’un an. Ces conditions ne sont malheureusement pas faciles à remplir par la majorité des migrants en situation irrégulière.
Ce n’est plus le cas, avec la nouvelle réforme qui rentre en vigueur à partir du mois de mars prochain. Le gouvernement espagnol décide enfin d’assouplir son système de régularisation dans le cadre de répondre aux besoins de certains secteurs en matière de main-d’œuvre.
Dans ce contexte, la nouvelle législation prévoit de délivrer des titres de séjours à ces migrants à condition qu’ils s’inscrivent dans une formation professionnelle dans l’un des secteurs suivants : le tourisme, les transports, l’agriculture et la construction. Ils doivent aussi justifier d’un séjour de deux ans sur le territoire espagnol.