Pour faire valoir leurs droits, les membres de la diaspora établis en France sont amenés à faire une demande d’obtention d’un titre de séjour, après avoir passé trois mois sur le territoire français. Malheureusement, la délivrance de ce document ne se fait jamais à temps, ce qui met les étrangers établis en France dans une situation inconfortable, ils n’ont pas le droit de circuler librement ni le droit de travailler d’ailleurs. Des militants des droits des étrangers se rassemblent pour dénoncer les difficultés administratives auxquelles ces personnes sont confrontées.
Obtention de titre de séjour en France : des délais jugés trop longs
Tous les ressortissants étrangers ayant fait leur entrée sur le territoire français depuis trois mois se doivent de faire une demande pour obtenir un titre de séjour. Ce dernier est un document qui assure à un étranger sa reconnaissance par les autorités publiques. En effet, en possédant un titre de séjour, il pourra jouir pleinement de ces droits : circuler librement en France, se loger et travailler.
Selon la situation du ressortissant (motif d’entrée en France), un titre de séjour lui sera délivré, il en existe plusieurs, à savoir :
- Étudiant
- Passeport talent
- Visiteur
- Bénéficiaires de la protection internationale
- Membres de famille d’un citoyen de l’UE/EEE/Suisse
- Citoyen de l’UE/EEE/Suisse, salariés, étudiants, non salariés, retraités ou inactifs
La demande du titre de séjour se fait au niveau de la préfecture, le demandeur doit s’y rendre pour le prélèvement de ses empreintes, lors du dépôt de son dossier.
Après que la préfecture ait validé le dossier, les étrangers n’ont qu’à attendre qu’on leur délivre le titre de séjour, mais parfois le délai de délivrance dépasse les trois mois et les migrants voient leur situation se compliquer.
En effet , d’après un témoignage recueilli par Algérie Focus, le quotidien d’une ressortissante algérienne nommée Fatima a viré au cauchemar, car elle avait du mal à renouveler son titre de séjour. Malgré les efforts de cette ressortissante pour régulariser sa situation en renouvelant ce document important, rien n’a abouti, la préfecture de Lille ne lui a même pas délivré un récépissé provisoire.
Elle s’est retrouvée donc sans logement ni travail. Hélas, Fatima n’est pas la seule à vivre cet enfer, de nombreux étrangers établis en France se trouvent dans la même situation.
Titre de séjour : Des associations dénoncent la lenteur de la procédure
Les ressortissants étrangers galèrent avant même d’entamer leurs démarches pour la prise de rendez-vous, les créneaux disponibles s’envolent en quelques minutes. S'ajoutant à cela, la lenteur du traitement des dossiers.
Par conséquent, les étrangers vivent dans la peur, et le manque de réponse des autorités pousse un bon nombre d’entre eux vers la clandestinité. Depuis le début du mois de février, plusieurs manifestations ont eu lieu devant les préfectures de l’Île-de-France pour dénoncer ce problème de retard.
En effet, des associations de défense des droits des étrangers se rassemblent pour exprimer leur colère quant à la situation inconfortable des migrants demandant l’obtention ou le renouvellement d’un titre de séjours.
Des militants, notamment Pascale Perez, du Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP), Jean-Pierre Cretaz de la Ligue des droits de l’Homme (LDH), Yves Terrenoire de Réseau éducation sans frontières (RESF) ont tenté de porter la voix des migrants. Ils ont souligné que la numérisation de la procédure n’a fait qu’allonger les délais de traitements « au point que certains documents se périment lors de la prise en charge du dossier ».
Par ailleurs, ils demandent à ce que les procédures d’obtention des titres de séjour soient accélérées, ce document étant d’une grande importance pour les migrants, ce n’est qu’en le possédant qu’ils pourront séjourner et travailler légalement sur le territoire français.
De son côté, la préfecture a justifié le manque de créneaux par le nombre un important de demandes qu’elle reçoit. Elle précise que c’est selon la capacité journalière de traitement des services qu’elle libère des créneaux, et ce, pour recevoir les demandeurs dans les meilleures conditions possibles.