L'Allemagne décide d'ouvrir ses portes pour les travailleurs étrangers. Elle a de ce fait présenté un projet de loi visant à assouplir les conditions d'obtention des visas et des permis de travail.
La crise sanitaire a entraîné un manque de main-d'œuvre dans plusieurs pays européens. Ces derniers se sont retrouvés dans l'obligation d'attirer des travailleurs en dehors du continent. Pour ce faire, ils sont dans l'obligation d'assouplir les exigences en matière de visa.
Le mois de février dernier, le gouvernement espagnol a adopté une loi visant à faciliter l'obtention des titres de séjours et des visas pour les ressortissants en situation irrégulière. Cette fois, c'est l'Allemagne qui tente de séduire les talents internationaux au profit de son économie.
Deux millions de postes vacants en Allemagne
Le gouvernement allemand compte près de 2 millions de postes vacants. Ceci est dû au vieillissement de la population. Selon l’Institut de recherche sur le marché du travail, il est possible que le marché du travail allemand perde jusqu'à 7 millions de personnes d'ici 2035. C'est pourquoi le gouvernement d'Olaf Scholz présente un projet de loi d'immigration visant à faciliter l'obtention des visas pour les étrangers. Ce qui lui permettra d'accueillir près de 400 000 travailleurs par an. Un but que le gouvernement s'est fixé pour parvenir à combler le manque de main-d'œuvre.
Les facilités que prévoit le projet de loi sont nombreuses. En effet, il n'est plus nécessaire de posséder un contrat de travail pour faire une entrée dans le territoire allemand. À la place, le gouvernement va instaurer un système de points similaire à celui appliqué au Canada. De cette façon, ils pourront mesurer le potentiel d'intégration du ressortissant.
Ce n'est pas tout, le travailleur étranger sera en mesure de demander la nationalité allemande au bout de sa 5e année. Pour ceux qui auront fait beaucoup d'efforts d'intégration, ils pourront demander la nationalité au bout de 3 ans seulement. De plus, ils n'auront plus besoin de renoncer à leur nationalité d'origine, comme c'est le cas actuellement.