La prochaine édition des Jeux olympiques aura lieu en 2024 au cœur de la capitale française, Paris. Un évènement qui accapare l'attention d'un grand public qui n'hésitera pas à se déplacer des quatre coins du globe pour y assister. Sur le site Airbnb, les Parisiens propriétaires d'appartements se délectent dès maintenant des profits que peuvent leur générer les prochains JO.
Airbnb est l'un des géants de l'industrie de location de vacances qu'on peut trouver sur internet. Il permet, d'un côté, aux propriétaires de mettre en ligne leurs annonces immobilières au même endroit pour une meilleure gestion. D'un autre, il donne aux voyageurs la possibilité de trouver et de réserver un logement de vacances idéal, autre qu'un hôtel, et ce, dans n'importe quelle ville.
Pour rappel, Airbnb est depuis 2020 l'un des principaux sponsors du CIO (Comité international olympique) et couvrira un total de quatre éditions des Jeux olympiques à venir.
En vue de la prochaine édition des Jeux olympiques, qui sera organisée à Paris en 2024, du 26 juillet au 11 aout, les propriétaires parisiens proposant leurs appartements à la location sur le site Airbnb reçoivent des demandes de plus en plus conséquentes. Sur la plateforme, plus de 1 000 propriétaires ont déjà ouvert leur calendrier de location pour les jeux de 2024, et n'hésitent pas à gonfler les prix.
Jeux olympiques à Paris : Une occasion pour se faire de l'argent
C'est ce qu'a confirmé Siham, propriétaire d'un appartement parisien qu'elle propose depuis 5 ans à la location sur la plateforme Airbnb, au journal Le Monde. Depuis janvier, les demandes de location de son bien, situé au 17ᵉ arrondissement du côté du métro Wagram, ont augmenté en prévision de la période des JO 2024. Vu la forte demande, Siham a décidé d'en profiter, déclarant au même journal : « j'ai multiplié mon tarif par trois ». La propriétaire a revu ses tarifs à la hausse en passant de 239 euros à 599 euros la nuit en semaine, et 799 euros le weekend.
Un hôte propose à la location son appartement de trois pièces, situé au 15ᵉ arrondissement, pour quatre voyageurs au prix de 690 euros la nuit au lieu de 165 euros proposé pour l'été 2023. Le gain de cette hôte est estimé à près de 16 000 euros s'il affiche complet durant les 23 nuitées ouvertes à la location durant les JO.
Noémie, la propriétaire d'une péniche amarrée sur un quai parisien, n'a pas pu passer outre à cette occasion, elle aussi. En effet, l'idée d'une éventuelle source de revenus exceptionnelle à l'occasion des JO lui a fait changer d'avis. Quitte à déménager pour quelque temps chez des amis. « Nous avons besoin de réunir une somme pour mener à bien un projet, et les rumeurs nous laissent espérer un gain entre 40 000 et 60 000 euros, parce que c’est un bien hyper rare. Mais ce sera juste une fois, c’est vraiment l’occasion des JO », précise-t-elle.
En plus d'être rentable pour les propriétaires, la période des JO le sera également pour Airbnb, dont la rémunération est prélevée en raison de pourcentage sur chaque location. Emmanuel Marill, directeur d'Airbnb Europe, espère que cette période sera une occasion d'élargir son activité sur des territoires parisiens où le service Airbnb est relativement peu présent.
En tant que sponsor et partenaire officiel des Jeux olympiques 2024, Airbnb compte émettre des coupons, pour un total de 28 millions de dollars, aux athlètes participants. Ces derniers vont bénéficier de bons de 500 euros à utiliser pour effectuer une réservation sur la plateforme, pour eux ou pour leur famille et amis.
Pas moins de 15,1 millions de visiteurs sont attendus durant cette prochaine édition des Jeux olympiques, selon une estimation de l'Office du tourisme de Paris. Mais parmi ces visiteurs, on compte une minorité qui devrait être des touristes nationaux, et 43 % des habitants de l'Île-de-France qui n'auront donc nullement besoin d'un logement.
« Il faut par ailleurs relativiser le poids des locations saisonnières dans le choix des touristes : en 2022, un peu moins de 10 % d’entre eux seulement ont opté pour un meublé touristique, alors que 53 % sont descendus à l’hôtel, les autres se rendant chez des amis ou des connaissances », a précisé Christophe Decloux, directeur général du Comité Régional du Tourisme d'Ile-de-France.