L’obtention du titre de séjour en France devient de plus en plus compliquée pour les ressortissants étrangers, y compris les Algériens. Installée depuis 2015 en France, une famille algérienne trouve beaucoup de difficultés avec ce document qui permet la circulation des étrangers à l’Hexagone.
L'histoire débute en 2015, lorsqu'une famille algérienne de quatre membres, comprenant le père, la mère et leurs deux filles, a obtenu un visa de court séjour pour se rendre en France. Leur décision de s'installer dans l'Hexagone était motivée par la santé de leur fille aînée, âgée de 3 ans, qui souffrait d'une malformation cardiaque congénitale.
Il s’agit d’un cas bien particulier qui a poussé le couple à rester à l’Hexagone. D’après ce qu’a affirmé le papa de la fillette à BFM TV, l’état de santé de sa fille est meilleur en France. D’autant plus qu’ « en Algérie, elle n'arrêtait pas de faire des malaises ». Pour lui, le retour était un risque.
Au fil du temps, la famille a grandi suite à la naissance de 3 autres filles. Aujourd’hui, elle est composée de 7 membres et est toujours installée en France. En revanche, les mesures administratives visent à éloigner la famille en question du territoire français.
Pourtant, la régularisation de la situation de cette famille est bien possible. En effet, l’obtention d’une carte de séjour temporaire pour les ressortissants installés depuis plus de 5 ans avec des enfants scolarisés depuis plus de 3 ans est possible, d’après la circulaire Valls.
Titre de séjour en France : motif du refus
De son côté, la préfecture des Hauts-de-Seine indique que la demande du titre de séjour a été refusée, entre autres, à cause de l’entrée irrégulière de la famille sur le territoire français. En plus de « l'existence d'attaches dans son pays d'origine et l'avis de l'Ofii (Office français de l'immigration et de l'intégration, NDLR) en 2020 estimant que l'état de santé de son enfant ne l'empêchait pas de voyager et de la faire soigner dans son pays compte tenu des structures médicales existantes en Algérie ».
« Nous sommes arrivés en France avec un visa court séjour de trois mois et ensuite, j'ai obtenu une autorisation provisoire de séjour pour enfant malade, qui a été renouvelée plusieurs fois », a souligné le père de l'enfant à la même source.
Ce n’est pas tout ! L’avocate de la famille a formulé un recours contre la décision de la préfecture. Ainsi, 200 parents d'élèves scolarisés avec les filles du couple algérien se sont montrés solidaires avec cette famille. Ils ont même signé une pétition pour qu’ils restent à l’Hexagone.