L'allocation touristique en Algérie a été toujours critiquée pour son montant dérisoire qui ne répond pas aux besoins des voyageurs, ce qui pousse ces derniers à recourir à des solutions alternatives.
Le montant actuel de l'allocation touristique en Algérie est fixé à 15 000 dinars, soit près de 100 euros au taux de change officiel. Ladite somme est jugée insignifiante, du fait qu'elle ne peut couvrir un séjour à l'étranger ni même quelques nuits dans un hôtel. Selon le média spécialisé Algérie Eco, ce fait a été reconnu par le ministre des Finances, Laaziz Farid, lors du Conseil de la nation, en avouant que « cette valeur est loin de couvrir les besoins du voyageur à l'étranger ».
Vers l'augmentation de l'allocation touristique en Algérie ?
Depuis plusieurs années, les voyageurs réclament avec insistance une augmentation de l'allocation touristique. Cette demande a également été portée par certains députés et exposée au sein de l'Assemblée nationale durant son dernier rassemblement. En plus de confirmer que le montant actuel de l'allocation touristique est insignifiant, Laaziz Fraid a tenu à souligner que « la détermination de la valeur de cette allocation est du ressort de la Banque d'Algérie en concertation avec les autorités concernées ». Cependant, il a précisé que la question de l'augmentation de cette allocation doit faire l'objet d'une étude approfondie. Il a par ailleurs noté que ce dossier est en cours d'examen à la Banque d'Algérie, en prenant en compte les équilibres financiers de l'État.
La réponse du ministre est perçue comme un signal encourageant, indiquant la reconnaissance des autorités envers la légitimité de la demande émanant des voyageurs, des députés et des sénateurs. Néanmoins, il reste encore à définir avec précision la forme et le montant de cette allocation.
L'étude de la Banque d'Algérie sur cette question prend du retard, malgré la promesse antérieure du ministre devant les députés selon laquelle elle serait achevée en avril. Il n'est donc pas certain que la Banque d'Algérie examine automatiquement la possibilité de revaloriser cette allocation. De plus, étant donné que le gouvernement est soucieux des dépenses en devises, il est probable que même en cas de revalorisation, celle-ci ne répondra pas aux attentes des Algériens.