Suite à la levée des restrictions sanitaires et à la reprise du secteur aérien, les prix des billets d'avion ont augmenté de manière significative. Selon les spécialistes, cette tendance à la hausse est susceptible de se maintenir dans les prochaines années.
La hausse des tarifs des billets d'avion se fait ressentir à l'échelle mondiale. En France, les voyageurs doivent, en effet, débourser 32 % de plus par rapport à 2019, selon Le Télégramme. Aux États-Unis, une augmentation de 11 % a été constatée entre avril 2019 et avril 2023. Cette tendance à la surélévation des prix impacte les voyageurs dans de nombreux pays.
Billets d'avion : quels sont les facteurs qui déterminent les prix ?
Les compagnies aériennes sont confrontées à des coûts importants liés aux carburants, qui représentent près de 30 % de leurs dépenses. Bien que le prix du pétrole ait baissé cette année, les tarifs des billets d'avion continuent d'augmenter.
On comprend alors que d'autres facteurs rentrent en jeu lors de la fixation des prix des billets d'avion. En effet, selon Marie Owens Thomsen, une économiste en chef de l’Association du transport aérien international (IATA), les coûts liés à la chaîne d'approvisionnement ainsi que les coûts de main-d'œuvre sont en augmentation. Les compagnies aériennes doivent donc compenser ces coûts, ce qui explique la hausse des tarifs des billets. De plus, les compagnies doivent également rembourser les dettes contractées avant la pandémie de Covid-19. Certaines compagnies aériennes ont même dû augmenter les salaires de leur personnel.
Par ailleurs, il est également important de souligner que l'augmentation des prix des billets d'avion est liée à l'offre et à la demande. Selon Vik Krishnan, spécialiste du secteur aérien chez McKinsey, il y a peu de sièges d'avion tandis que la demande est très élevée.
Billets d'avion : à quand le retour à des tarifs normaux ?
La même économiste en chef de l'IATA a souligné que cette situation n'est pas susceptible de se produire à court terme. Le secteur de l'aviation doit d'abord atteindre certains objectifs, tels que la décarbonation d'ici 2050, ce qui nécessite des investissements considérables de plusieurs milliards de dollars. « Les coûts devraient augmenter jusqu’à ce que ces solutions deviennent viables d’un point de vue commercial et produites à grande échelle (...) Je ne peux pas le dire précisément, mais je serais tentée de dire 2040 », indique la même source.