La compagnie aérienne low cost Ryanair sera confrontée à une grève de deux jours ce mois-ci, entraînant l'immobilisation de ses avions. Les pilotes de la compagnie ont décidé d'entamer ce mouvement afin de revendiquer leurs droits.
Alors que la saison estivale entraîne une augmentation du trafic aérien et de la charge de travail, la compagnie aérienne irlandaise Ryanair a décidé de réviser les horaires de son personnel à l'aéroport de Charleroi. Cette décision a conduit les pilotes de la base de Ryanair en Belgique à lancer un nouvel ultimatum. Ils estiment que les conditions de travail auxquelles ils sont confrontés sont inacceptables, car ils ont besoin de repos pour exercer leur métier de manière appropriée. En 2020, une convention collective avait été signée, prévoyant un certain nombre de jours de repos en échange de réductions salariales consenties. Cependant, il semble que la compagnie ne tient pas compte de cette convention.
Ryanair : La compagnie ne respecte pas les exigences des pilotes
Selon Alain Vanalderweireldt, président de la BeCA (Belgian Cockpit Association), la convention collective signée n'a pas été respectée par la compagnie Ryanair. « On nous dit que la partie de la convention sur le temps de repos est nulle et non avenue, cela revient à ne pas appliquer le droit du travail », lit-on sur Air journal.
En outre, d'après les informations relayées par Le Soir, le quotidien généraliste belge, la compagnie aérienne low cost Ryanair envisage d'instaurer un nouveau rythme de travail pour les pilotes, passant de cinq jours de travail suivi de quatre jours de repos à cinq jours de travail suivi de trois jours de repos. De ce fait, les pilotes estiment que cette modification devrait être négociée dans le cadre d'une nouvelle convention collective en 2024, et non imposée unilatéralement.
Cette décision est, par ailleurs, considérée comme illégale par Didier Lebbe, secrétaire permanent CNE-CSC, pour qui les revendications des pilotes comprennent également l’indexation des salaires. « En Belgique, Ryanair est censé appliquer une indexation des salaires pour les pilotes qui date de 2019. Ils ne l’ont pas fait », déclare-t-il.
« Le message est clair », résume Didier Lebbe : « 81 % des pilotes ont répondu à notre appel et 89 % d’entre eux ont voté pour des actions. Si rien n’avance ce vendredi, celles-ci (les grèves, NDLR) commenceront les 15 et 16 juillet. Et si grève il y a, nous demanderons aux Affaires sociales et aux autorités aéroportuaires de vérifier qui pilote les avions qui quitteraient la base de Charleroi », rajoute-t-il.