Il se peut que la hausse du flux migratoire vers le Canada ait un impact négatif sur le logement. Dans un rapport élaboré par la Banque canadienne, il s'est révélé que si la forte hausse de l'immigration se maintient, le pays affrontera de nombreux problèmes.
Le Canada est l'un des pays au taux de chômage le plus bas dans le monde, de plus il est confronté à un manque de main-d'œuvre. Pour cela, nombreux sont les étrangers qui y affluent pour travailler et très souvent ils finissent par s'installer. De son côté, le pays déploie tous ses efforts afin de les garder en leur offrant toutes les conditions adéquates.
À titre d'exemple, pour combler ses besoins économiques, le gouvernement fédéral a exprimé son intention de garder les étudiants étrangers. Le Canada a d'ailleurs annoncé la prolongation des permis de travail postdiplôme pour les étudiants internationaux diplômés dont le permis de travail arrive à échéance en 2023 ou est déjà expiré. Ceux-ci sont éligibles à la demande d'un permis de travail supplémentaire ou prolongé. Et ce, afin de rester au Canada pour y acquérir une expérience de travail allant jusqu'à 18 mois. Cette nouvelle mesure est entrée en vigueur le 6 avril 2023. Cependant, toutes ces facilités risquent d'avoir un effet négatif inattendu sur le pays en aggravant d'autres problèmes.
Une pénurie de logements en vue
Selon l'information relayée par le média Le Devoir, la population canadienne a augmenté de 1,2 million de personnes au cours de l’an dernier, soit de plus du double qu’en 2019. Cette forte hausse démographique est principalement le résultat de l'augmentation du flux migratoire. C'est ce qu'a observé la Banque canadienne dans une analyse dévoilée récemment.
Cette hausse forte et subite menace plusieurs secteurs, selon les économistes. C’est le cas par exemple dans le marché de l’habitation qui peine à répondre à la demande. En effet, selon les chiffres cités par la même source, un déficit de 215 000 logements est prévu d'ici 2023 à 2025. Même si le pays retrouve l'ancienne moyenne migratoire, il devrait s'attendre à un manque de 150 000 logements supplémentaires.
D'autres secteurs impactés
Le secteur du logement n'est pas le seul à être touché. Les économistes soulignent que l'économie tout entière connaîtra l'impact de ce déséquilibre entre la demande provenant des nouveaux consommateurs étrangers et une offre qui nécessite du temps pour se développer et y répondre. Ce qui se traduira par la hausse des prix.
Les répercussions de la croissance de la population se manifestent également dans le secteur médical. Il est à noter qu'« en 2019, le Canada se classait à la 31e position sur 34 pays en termes de nombre de lits d'hôpital par habitant pour les soins de courte durée ». Il est donc peu probable que ce classement se soit amélioré, étant donné l'augmentation rapide de la population depuis.