Prochainement, la taxe carbone pourrait s'imposer un peu plus partout et être la raison pour laquelle vous payerez vos billets d'avion plus cher.
La taxe carbone est une fiscalité purement écologique. Sylvie Caudal, dans sa thèse « La protection intégrée de l'environnement en droit public français », définit cette fiscalité « comme l’ensemble des instruments fiscaux institués avec l’objectif de contribuer à la protection de l’environnement ». Et ce, dans le but de diminuer les polluants et les émissions de dioxyde de carbone et ainsi freiner le réchauffement climatique.
Les premiers à avoir appliqué cette fiscalité verte comme instrument économique pour encourager des comportements plus respectueux de l’environnement sont les pays nordiques. À savoir, le Danemark, la Suède et la Finlande, considérés comme des pionniers pour l'avoir exigée depuis le début des années 1990. Les résultats de cette application s'étant avérés satisfaisants, la taxation écologique fut encouragée et depuis, demeure une fiscalité en constante évolution.
La France et la taxe carbone
En 2010, la France se situait à l'avant-dernière place en ce qui concerne l'application de cette taxe par rapport aux autres pays européens. Mais s'active bien à rattraper son retard depuis 2016. Pour l'année 2024, le gouvernement français dit introduire une nouvelle taxe, ou plus exactement un « impôt sur les infrastructures de transport de longue distance », pour les grands aéroports et concessions d'autoroute dont la rentabilité au cours des dix dernières années aura atteint les 10 % minimum (Paris-Charles-de-Gaulle, Paris-Orly, Nice-Côte d'Azur, Marseille-Provence et Lyon-Saint-Exupéry).
La raison pour laquelle on payera plus cher le billet d'avion
On estime qu'à partir de 2024, cette initiative devrait générer au moins 600 millions d'euros par an. Ce qui explique l'augmentation du prix des billets d'avion d'ici l'année suivante. Anne Rigail, directrice générale d'Air France, avait déclaré à la fin du mois de septembre qu'avec la transition environnementale et l'ambition de décarbonation, dans les années futures, il faudra bien évidemment payer plus cher le billet d'avion.