Les premiers résultats de l'enquête sur l'intrusion d'un jeune Algérien dans un avion d'Air Algérie ont été révélés ce samedi. Sept fonctionnaires de la Police aux frontières (PAF), le commissaire, chef de la deuxième brigade de la PAF à l'aéroport d'Oran, et le commissaire principal, chargé de la sécurité de l'aéroport, ont été mis en cause pour leur responsabilité directe dans l'incident.
L'enquête ordonnée par la Présidence de la République a également révélé la responsabilité directe d'un technicien en mécanique à Air Algérie, ainsi que la responsabilité, au niveau administratif, du Directeur technique d'Air Algérie, du Directeur de l'aéroport d'Oran et du Directeur régional de l'Entreprise de gestion des aéroports à Oran (EGSO).
Le jeune homme, âgé de 25 ans, avait réussi à se faufiler dans le train d'atterrissage d'un avion d'Air Algérie en partance d'Oran pour Paris, le 28 décembre dernier. Il avait été retrouvé en hypothermie sévère à l'arrivée de l'avion à l'aéroport de Paris-Orly. Il avait été transporté à l'hôpital Henri-Mondor de Créteil, où il avait été pris en charge par les services médicaux. Le miraculé, exposé à des températures extrêmement basses atteignant les -50 degrés Celsius dans le compartiment du train d'atterrissage, a échappé de justesse à une mort certaine.
Les mesures administratives spécifiques qui seront prises à l'encontre des responsables seront annoncées ultérieurement. Cet incident a suscité une vive émotion en Algérie et en France. Il a mis en lumière les failles de la sécurité dans les aéroports. Les autorités algériennes ont annoncé qu'elles allaient prendre des mesures pour renforcer la sécurité des aéroports du pays. L’enquête a dévoilé progressivement les maillons faibles du dispositif de sécurité à l'aéroport international d'Oran.
Les premiers résultats de l’enquête ont permis de prouver la responsabilité directe de ces individus, soulignant la dangerosité de la situation. Face à ces révélations, le ministère de l'Intérieur a annoncé la prise de mesures administratives spécifiques à l'encontre des responsables régionaux et centraux de la DGSN.