Le transfert illicite de devises et de bijoux à travers les aéroports et les points de passages frontaliers a connu une augmentation remarquable ces derniers temps. Les contrebandiers sont de plus en plus nombreux à transférer des sommes d'argent vers l'étranger sans les déclarer aux autorités douanières.
Les services de sécurité et de douane des aéroports détectent quotidiennement des tentatives de transfert illicite de devises et de bijoux, confisquant des sommes importantes en devises qui étaient destinées à être illégalement transférées, que ce soit à travers les bagages ou en les dissimulant dans les vêtements. Parmi les plus courantes, on peut citer :
- La dissimulation dans les vêtements : les contrebandiers cachent l’argent liquide dans les coutures des vêtements, les poches secrètes, ou encore dans les chaussures.
- La dissimulation dans les bagages : l’argent liquide peut être caché dans les doublures des bagages, dans les trous des poignées, ou encore dans les compartiments cachés.
- Le transport dans des objets personnels : l’argent liquide peut être transporté dans des objets personnels, tels qu’une ceinture à monnaie, un porte-monnaie caché, ou encore un appareil photo ou un ordinateur portable.
Ils évoquent souvent leur ignorance de la loi
La contrebande de devises et de bijoux est un délit passible de sanctions sévères, pouvant aller jusqu’à 10 ans de prison. Les contrebandiers s’exposent également à la confiscation des sommes saisies. Les "petits contrebandiers" tentent de justifier à chaque fois leurs actes en prétendant ignorer la législation sur les mouvements de fonds vers des pays étrangers, afin d'éviter d'être poursuivis par la justice. Les expatriés et les étrangers évoquent souvent leur ignorance de la loi pour échapper aux sanctions lorsqu'ils sont appréhendés par les agents des frontières.
Dans un cas récent, un expatrié algérien résidant aux États-Unis a été arrêté pour tentative de contrebande d'une somme dépassant les 60 000 dollars américains. Il tentait de faire passer cet argent hors du pays sans le déclarer aux autorités douanières, en enfreignant ainsi la réglementation algérienne sur les mouvements de fonds. Il a admis détenir la somme d'argent, plaidant l'ignorance des procédures lors de sa préparation pour le voyage vers les États-Unis avec sa femme. Il prétendait ne pas savoir que faire passer une telle somme sans déclaration aux douanes était répréhensible selon la loi algérienne. Son avocat a également plaidé en faveur de la prise en compte des lois du pays où il réside actuellement, différentes de celles en vigueur en Algérie.
Les voyageurs qui souhaitent transporter de l’argent liquide à l’étranger sont invités à se connaitre les lois en vigueur dans leur pays. Il est important de déclarer toute somme dépassant les limites autorisées, et de détenir un document bancaire pour tout montant transféré à l’étranger.