Dans le ciel de la Floride, le jeudi 18 janvier, un Boeing a pris feu alors qu’il était en plein vol, et ce, peu de temps après son décollage, le faisant atterrir en urgence.
À 22h32 précisément, à Miami, un Boeing 747 cargo de la compagnie américaine Atlas Air a pris feu dans les airs, alors qu’il était en destination de Porto Rico. Selon un enregistrement recueilli, démontrant les échanges avec la tour de contrôle, le pilote de l’appareil a déclaré un « incendie de moteur ». Suivant les règles établies, en lançant un appel de détresse « Mayday, Mayday », il a reçu l’autorisation d’atterrir dans le même aéroport de départ, tout en précisant la présence de « cinq âmes à bords ». Heureusement, aucune perte n’a été déplorée selon les derniers rapports.
Boeing en feu : Une enquête est ouverte
Le porte-parole de l’Atlas Air a déclaré dans un communiqué que « L’avion a atterri en toute sécurité après avoir fait face à un dysfonctionnement du moteur peu après son départ ». « L’équipage a suivi toutes les procédures standards de sécurité et est revenu en sécurité à l’aéroport de Miami », rassure-t-il.
L’Agence américaine de régulation de l’aviation civile (FAA) n’a confirmé l’accident qu’à 3h30 du matin. L’incident serait lié à un trou dans le moteur « d’une taille d’une balle de softball, au-dessus du moteur numéro 2 », peut-on lire sur le rapport publié sur internet par Boeing.
L’enquête étant toujours en cours, l’Agence de sécurité des transports (NTSB) précise qu’elle « rassemblait des informations pour évaluer et déterminer l’ampleur de l’enquête ».
D’autre part, David Calhoun, président-directeur général de Boeing, assure « soutenir son client » et que la compagnie a l’intention de « collaborer à l’enquête de la NTSB sur cet incident ».
Coup dur pour Boeing
Le destin s’acharne sur la compagnie. Pour rappel, l’avionneur Boeing, le géant américain des cieux, fait déjà l’objet d’une enquête de l’Agence gouvernementale chargée des règlementations et des contrôles de l’aviation civile, pour défaillance dans ses contrôles de qualité. Pour cause, le vendredi 5 janvier dernier, un Boeing 737 Max 9, assurant la ligne Portland-Ontario, a vu une de ses portes se détacher de la carlingue de l’appareil, ce qui l’a poussé à atterrir en urgence. Malgré le spectacle donné aux passagers, l’incident n’a fait que quelques blessés légers.
À la suite de cet incident, la FAA a émis une directive ordonnant la mise au sol des Boeing 737 Max 9 aux États-Unis. Cette décision représente un sérieux revers pour la compagnie, dont les avions de la série 737 MAX ont été impliqués dans des accidents mortels en 2018 et en 2019.