Les sans-papiers algériens se trouvent dans l’incapacité de demander un passeport algérien à cause de leur situation irrégulière en France. Une situation problématique que le chef de l’État, Abdelmadjid Tebboune, promet de résoudre rapidement.
Abdelouahab Yagoubi, député de Paris et membre de la Commission des Affaires étrangères, de la Coopération et de l’Émigration, a demandé d’annuler la restriction qui exige aux ressortissants algériens de se munir d’un passeport pour rentrer en Algérie. « Cette instruction, sans fondement juridique, doit être annulée, d’autant plus qu’elle fait de l’Algérie le seul pays au monde qui impose des passeports à ses ressortissants pour entrer dans leur territoire national ! », a déclaré le parlementaire le 2 mars 2024.
Cependant, une autre problématique se pose concernant les sans-papiers. Les étrangers qui ne détiennent pas de titre de séjour ne sont également pas en possession d’un passeport algérien délivré par les consulats d’Algérie. Par conséquent, ils se retrouvent dans l’incapacité d’être régularisés.
Les sans-papiers pourront-ils avoir un passeport algérien ?
Lors d’un entretien avec la presse, diffusé le 30 mars 2024, le chef de l’État, Abdelmadjid Tebboune, a fait une déclaration assurant que « d’ici à deux mois, ce sujet ne fera plus l’objet de discussions ». Cependant, il n’a pas précisé les mesures concrètes qui seront mises en œuvre pour résoudre cette situation.
Les Algériens sans papiers vivant en France sont confrontés à une situation complexe : ils ne peuvent ni rester en France en raison de leur statut irrégulier ni rentrer en Algérie, ne possédant pas de passeport. En effet, sur le site officiel du consulat d’Algérie à Paris, toute demande de passeport algérien doit être accompagnée d’un titre de séjour.
Toutefois, une lueur d’espoir se présente pour les sans-papiers. Abdelmadjid Tebboune promet de « régulariser la situation de tous les concernés, sauf s’il y a des obstacles sécuritaire ou juridique ». Il ajoute que « les directives ont été envoyées à l’ambassade et au ministère de l’Intérieur pour une régularisation de la majorité ».