Il semblerait que le Canada ait pris une décision historique en annonçant son intention de réduire le nombre d’immigrés étrangers temporaires pour la première fois. Cela pourrait marquer un changement significatif dans la politique d’immigration du pays, probablement motivé par diverses pressions économiques et sociales.
« Le Canada a connu une forte augmentation du nombre de résidents temporaires ces dernières années, qu’il s’agisse de l’augmentation du nombre d’étudiants internationaux, de l’augmentation du nombre de travailleurs étrangers remplissant des postes vacants ou des personnes fuyant les guerres et les catastrophes naturelles », a déclaré le ministre de l’Immigration, Marc Miller, lors d’un discours. En effet, ces dernières années, le nombre de personnes qui migrent vers le pays nord-américain ne cesse d’augmenter, une situation qui confronte le pays à des problèmes, tels que la crise du logement.
Vers une réduction de l’immigration temporaire au Canada
Lors d’une conférence de presse, le 2 avril 2024, le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, a soulevé les problèmes que cause l’immigration. Le pays connait une crise du logement sans précédent. Selon le dirigeant canadien, l’immigration temporaire a atteint un rythme « bien supérieur à ce que le Canada a été en mesure d’absorber ». Elle représente aujourd’hui 7,5 % de la population, contre 2 % en 2017. Un chiffre qui n’est pas près de baisser si des mesures ne sont pas prises.
Concernant les étudiants étrangers, le 22 janvier dernier, le ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté, Marc Miller, avait annoncé la mise en place d’un « plafond temporaire » de deux ans pour les permis d’études, fixé à environ 360 000 en 2024. Cela représente une baisse de 35 % par rapport à l’année précédente, comme rapporté par Le Monde.
Les mesures qui concernent les étudiants et les travailleurs étrangers
Désormais, il ne sera plus si facile pour un étudiant étranger de poursuivre ses études au Canada. Jusqu’à présent, voici l’essentiel des mesures prises concernant les étudiants étrangers :
- Plafonnement du nombre de permis d’études délivrés en 2024 et 2025 ;
- Restrictions de l’accès au permis post-diplôme pour les étudiants étrangers qui fréquentent un collège privé non subventionné ou qui suivent un programme d’études dans un collège privé en vertu d’un accord d’utilisation avec un collège public ;
- Fin de l’accès au permis de travail ouvert pour les conjoints et époux d’étudiants inscrits au collégial ou en premier cycle universitaire ;
- Indirectement, hausse des capacités financières exigées pour étudier au Canada.
Concernant les travailleurs étrangers temporaires, le ministre a présenté les principaux changements en matière d’embauche de travailleurs étrangers temporaires (TET), qui entreront en vigueur à compter du 1ᵉʳ mai 2024 :
- Les évaluations d’impact sur le marché du travail (EIMT) seront à nouveau valables pour six mois (contre un an actuellement) ;
- La part de travailleurs relevant du PTET à bas salaire repassera de 30 % à 20 % de la masse salariale des entreprises, à l’exception des secteurs de la construction et de la santé ;
- Les employeurs seront tenus de mettre en œuvre tous les efforts nécessaires pour recruter localement, y compris parmi les demandeurs d’asile admis à travailler au Canada.