En 2024, l'Indice de développement du tourisme et du voyage (TTDI) attribue une médiocre place à l'Algérie. Malgré les initiatives entreprises par le pays pour dynamiser son industrie touristique, les résultats semblent peu significatifs dans sa remontée au sein du classement.
Le tourisme en Algérie est souvent entravé par un manque de promotion et de développement. Malgré ses richesses naturelles, historiques et culturelles, le pays n'a pas encore réussi à attirer un flux significatif de visiteurs internationaux. Un constat confirmé par l'indice du développement du tourisme et du voyage (TTDI) 2024.
Quelle est la place de l'Algérie à côté de ses voisins africains ?
L'Indice de développement du tourisme et du voyage (TTDI), créé en 2022 par le Forum économique mondial (WEF), est un outil qui évalue et classe 119 pays en fonction de leur capacité à développer un secteur du voyage et du tourisme durable et résilient.
L'Algérie se classe à la 98ᵉ place au niveau mondial et à la 11ᵉ en Afrique en termes d'attractivité touristique. En tête du classement africain, on retrouve l'Afrique du Sud, qui occupe la 55ᵉ position mondiale, suivie par les îles Maurice, qui occupent la 57ᵉ place mondiale. Pour sa part, l'Égypte est classée 61ᵉ au monde et troisième sur le podium continental. Le Botswana arrive en 75ᵉ position mondiale, suivi du Kenya, 77ᵉ, et de la Tanzanie, 81ᵉ.
Le Maroc occupe la 82ᵉ place mondiale et la 7ᵉ du continent, suivi de la Tunisie, 83ᵉ au monde, du Rwanda, 93ᵉ, et de la Namibie, 95ᵉ. Il est intéressant de noter que les États-Unis occupent la première place de ce classement, suivis respectivement par l'Espagne, le Japon, la France, l'Australie, l'Allemagne, le Royaume-Uni, la Chine, l'Italie et la Suisse.
Tourisme mondial : pourquoi l'Algérie est-elle mal classée ?
Le TTDI prend en compte divers facteurs, regroupés en sept piliers, à savoir :
- Environnement politique ;
- Environnement naturel et culturel ;
- Infrastructures, capital humain et compétences ;
- Innovation et adoption technologique ;
- Priorité accordée à la durabilité ;
- Performance du marché et compétitivité.
L'Algérie, malgré ses nombreux atouts touristiques, ne parvient pas à bien se classer selon l'Indice de développement du tourisme et du voyage pour plusieurs raisons. On peut constater que les infrastructures touristiques sont souvent sous-développées et ne répondent pas aux normes internationales. Les hôtels, les transports et les services d'accueil peuvent être de qualité inégale et ne pas offrir le confort et la commodité attendus par les voyageurs internationaux.
De plus, les formalités administratives et les procédures bureaucratiques peuvent constituer un obstacle à l'organisation d'un voyage en Algérie pour les étrangers. Les visas, les autorisations et autres documents nécessaires peuvent être difficiles à obtenir, ce qui peut dissuader de nombreux voyageurs de choisir l'Algérie comme destination.