Pour les mineurs, le voyage en Algérie, à l'instar de nombreux autres pays, est soumis à des conditions spécifiques qui doivent être respectées pour garantir son déroulement dans les meilleures conditions possibles. Dans une récente apparition, un cadre des services de la PAF de l'aéroport d'Alger a apporté des explications et des précisions à ce sujet.
Le voyage est une expérience enrichissante, surtout pour les jeunes, mais pour les parents, cela peut être une source de préoccupations. Lorsqu'il s'agit de voyager à l'étranger, en particulier pour les mineurs, des questions importantes se posent concernant la sécurité et la conformité aux réglementations. Face à ces interrogations, un policier de l'aéroport d'Alger a répondu aux questions fréquentes lors d'une récente apparition dans une émission à la télévision algérienne.
Voyage en Algérie : quelles sont les conditions à respecter pour les moins de 19 ans ?
La sortie du territoire algérien pour les mineurs, qu'ils soient résidents ou non résidents, est soumise à des conditions spécifiques. Boudjemaa Djeffal Abdelbaki, cadre des services de la police aux frontières (PAF), a récemment détaillé ces conditions lors d'une intervention à la télévision nationale.
Il a souligné que l’âge légal de majorité pour voyager est fixé à 19 ans, et non à 18 ans comme il est souvent supposé. En d’autres termes, tout voyageur de moins de 19 ans est considéré comme mineur et doit se conformer aux exigences applicables à cette catégorie. Voici un aperçu des conditions requises pour la sortie du territoire national pour les mineurs.
Pour les mineurs résidant en Algérie
Quand il est seul, le mineur doit présenter un passeport valide, ainsi qu'une autorisation parentale. En compagnie des deux parents, il est nécessaire de fournir une preuve de lien de parenté, comme un livret de famille, en plus du passeport. Si les parents sont divorcés, l'un d'eux peut interdire la sortie de l'enfant. En cas d'opposition, il ne peut pas quitter le territoire national, même en l'absence d'une décision judiciaire. A contrario, le parent qui accompagne l’enfant doit présenter une preuve de lien, telle qu’un livret de famille ou un acte de naissance. Dans le cas où les mineurs sont accompagnés par une tierce personne, une autorisation parentale est requise, même s'il s'agit d'un proche (frère, sœur, etc.).
Le policier répond également aux cas de tutelle. Il explique que l’acte de Kafala, établi par le juge ou le notaire, est obligatoire. Si l’enfant voyage avec une tierce personne, comme le conjoint du titulaire du droit de tutelle, une autorisation légalement validée par un commissariat de police ou un officier d’état civil, ainsi qu’une copie de l'acte de Kafala sont nécessaires.
Pour les mineurs résidant à l'étranger
L’enfant doit présenter un passeport individuel valide, ainsi qu’une preuve de sa résidence régulière à l’étranger, comme un titre de séjour, un certificat de scolarité ou une carte d’identité établie à l’étranger. Ces exigences sont mises en place pour garantir la sécurité des mineurs lors de leurs déplacements internationaux et pour répondre aux préoccupations légitimes des parents et tuteurs.