La nouvelle mise à jour annoncée concernant les voyages sans passeport à destination de l'Algérie risque d'être un piège pour les ressortissants algériens. À l'approche de la fin de la saison estivale, le député des Algériens en France, Abdelouaab Yagoubi, avertit les voyageurs contre certaines erreurs.
En 2024, le gouvernement algérien a pris une mesure exceptionnelle pour faciliter l'accès au territoire national pour les Algériens résidant à l'étranger pendant la saison estivale. Ces derniers peuvent entrer en Algérie sans visa et sans présenter leur passeport biométrique algérien, à condition de posséder un passeport étranger en cours de validité et une carte nationale d'identité biométrique électronique (CNIBE) algérienne ou un passeport biométrique algérien, même expirés.
Ces mesures, visant à simplifier les formalités administratives et à encourager le retour des expatriés, témoignent d'une volonté politique d'accroître les liens entre l'Algérie et sa diaspora, tout en facilitant les déplacements internationaux. Cependant, cette mesure qui était censée réjouir les voyageurs n'a pas fait l'unanimité, et ce, même au sein des hautes autorités.
Quitter l'Algérie sans passeport valide peut s'avérer difficile
Abdelouahab Yagoubi, député de la diaspora en France, a annoncé le 12 août 2024 sur sa page Facebook officielle que concernant les voyages sans visa, un passeport en cours de validité est exigé pour quitter le territoire national. « Les facilités accordées aux ressortissants algériens pour entrer au pays sans visa avec des passeports étrangers et des documents biométriques algériens même expirés ne permettent pas de sortir du territoire national avec la carte d’identité européenne bien qu’elle permette de voyager vers de nombreux pays », indique-t-il.
Selon lui, de nombreux voyageurs ont oublié que ces facilitations accordées par le gouvernement étaient juste temporaires, car à partir du 31 octobre 2024, soit dans moins de deux mois, ces réformes vont prendre fin.
Un autre aspect a l'air d'être omis par les voyageurs. En effet, cette décision qui a permis aux Algériens d'entrer plus facilement en Algérie risque de réserver une mauvaise surprise pour les ressortissants, notamment si leur passeport étranger arrive à expiration lors de leur séjour en Algérie. À la sortie du pays, les autorités algériennes vont exiger un passeport en cours de validité. Sans ce dernier, ils seront interdits de quitter le territoire.
Le député aborde également le cas ambigu des enfants de moins de 15 ans qui n'ont pas de documents de voyage algériens. Il rappelle que les communiqués du ministère et des consulats d'Algérie exigent une preuve de filiation pour que les mineurs puissent voyager sans passeport. « Plus grave encore, les autorités algériennes ont publié des communiqués sans prévenir les compagnies de transport hormis Air Algérie et Algérie Ferries », dénonce-t-il.