Wizz Air a récemment dévoilé une promotion qui offre des prix imbattables pour des voyages en Europe. Toutefois, à peine lancée que cette promotion fait parler d'elle.
Cet été, la compagnie aérienne hongroise Wizz Air a lancé une nouvelle offre controversée : un abonnement baptisé « All You Can Fly », ou « avion à volonté » en français. En clair, pour 599 euros par personne, ce pass permet à ses détenteurs des « aventures illimitées » sur les 780 liaisons internationales proposées par la compagnie. Si ce type d'offre existe déjà aux États-Unis, elle soulève des critiques dans un contexte où l'impact environnemental des transports aériens est de plus en plus pointé du doigt.
Mais ce n'est pas tout. Cette promotion, qui était censée être une offre alléchante et attractive pour les adeptes des voyages, s'avère être truffée de contraintes. Et cela, les voyageurs l'ont rapidement compris et n'ont pas hésité à le dénoncer. La compagnie aérienne n'a pas tardé à prendre la parole pour se défendre et donner des explications aux voyageurs.
Wizz Air : un abonnement aux conditions contraignantes
Malgré son apparente attractivité, cet abonnement présente de nombreuses restrictions. Les passagers doivent s'acquitter d'une commission de 9,99 € pour chaque réservation, et Wizz Air ne garantit pas la disponibilité des sièges sur les vols choisis. La compagnie précise que l'accès aux places dépend de plusieurs facteurs, tels que le nombre total de passagers ayant déjà réservé et la capacité en sièges du vol.
De plus, les souscripteurs ne peuvent réserver leurs vols que trois jours avant le départ, ce qui limite considérablement la flexibilité du service. Par ailleurs, les abonnés ne peuvent embarquer que trois fois par jour, et le fait de manquer trois vols réservés entraîne la résiliation immédiate et non remboursable de l'abonnement. Pour couronner le tout, les bagages en soute ne sont pas inclus et doivent être payés en supplément
Un impact environnemental préoccupant
Malgré ces nombreuses contraintes, Wizz Air affirme avoir vendu les 10 000 abonnements disponibles, qui seront actifs à partir du 22 septembre. Cependant, l'idée d'encourager un usage illimité de l'un des moyens de transport les plus polluants suscite des critiques. L'association UFC-Que Choisir, par exemple, déplore l'impact environnemental potentiellement accru de cette initiative.
Le secteur aérien, qui est responsable de 2 % des émissions mondiales de CO₂, pourrait voir son empreinte carbone s'alourdir avec une telle incitation à voyager davantage. Pour sa défense, Wizz Air argue que l'objectif de ce pass est de maximiser le taux de remplissage de ses avions, ce qui permettrait de réduire les émissions de CO₂ par passager. Reste à voir si cet argument suffira à apaiser les critiques, à une époque où les préoccupations écologiques sont plus que jamais d'actualité.