Malgré les récentes améliorations apportées au passeport algérien, celui-ci continue de présenter des limitations significatives en matière de liberté de voyage.
Le passeport algérien a récemment connu une légère amélioration dans le classement mondial des passeports les plus puissants, selon le dernier rapport du Henley & Partners. Ce classement repose sur les données de l'Association internationale du transport aérien (IATA) et évalue la liberté de déplacement accordée par 199 passeports à travers le monde. Cette progression, bien que modeste, mérite d'être examinée de près pour comprendre ses implications.
En août 2024, le passeport algérien a gravi deux échelons, passant de la 84ᵉ à la 82ᵉ place dans le Henley Passport Index. Cette progression s'inscrit dans une tendance positive observée depuis février, où le passeport algérien était classé 91ᵉ. Cependant, cette amélioration n'est pas le résultat d'une expansion des accords bilatéraux d'exemption de visa, mais plutôt des changements dans le classement d'autres pays. En effet, le nombre de destinations accessibles sans visa pour les détenteurs d'un passeport algérien reste inchangé à 55.
Le passeport algérien en retrait comparé aux pays voisins
Malgré cette avancée, le passeport algérien demeure en retrait par rapport à ceux de ses voisins maghrébins. Le passeport marocain, avec un accès sans visa à 73 destinations, occupe la 66ᵉ place mondiale, tandis que le passeport tunisien, qui permet de voyager sans visa dans 69 pays, se classe 69ᵉ. Ces différences reflètent la disparité des politiques de mobilité internationale dans la région MENA. Toutefois, comme leurs homologues algériens, les citoyens marocains et tunisiens sont confrontés aux mêmes restrictions de visa pour les destinations européennes et nord-américaines.
À l'échelle mondiale, Singapour domine le classement de Henley & Partners, offrant un accès sans visa à 195 destinations, suivi des passeports français, allemand, italien et japonais, qui permettent de voyager sans visa dans 192 pays. Ces statistiques mettent en évidence la persistance des inégalités en matière de liberté de déplacement, un défi majeur pour les pays dont les passeports offrent une portée limitée.