Un vol de la Royal Air Maroc (RAM) reliant Casablanca (Maroc) à Abuja (Nigéria) a dû être interrompu après qu'une panne moteur a été détectée, provoquant une grande inquiétude parmi les passagers.
Le Boeing 737-800 immatriculé CN-ROC, qui assurait le vol AT-586, a fait demi-tour pour atterrir en urgence à Marrakech le 13 septembre 2024. Cet incident relance le débat sur la fiabilité des Boeing 737, déjà pointés du doigt pour des problèmes techniques.
L'incident s'est produit alors que l'avion était en croisière à 37 000 pieds (FL370), à environ 180 miles nautiques au sud de Marrakech. L'équipage de la Royal Air Maroc, qui a détecté une anomalie sur l'un des moteurs CFM56, a rapidement pris la décision de faire demi-tour par mesure de précaution. L'avion est alors légèrement descendu à une altitude de 36 000 pieds (FL360) et s'est dérouté vers l'aéroport de Marrakech, où il a effectué un atterrissage en toute sécurité sur la piste 10 environ 50 minutes plus tard.
Un autre Boeing 737-800 de remplacement, immatriculé CN-ROT, a été dépêché pour poursuivre le vol vers Abuja. L'avion de secours a atteint la capitale nigériane avec un retard conséquent de 11 heures, impactant le programme de voyage de nombreux passagers.
Cet incident de la Royal Air Maroc rappelle les préoccupations croissantes concernant les failles techniques sur certains Boeing 737. Le modèle concerné, le Boeing 737-800, est l'un des avions les plus utilisés dans l'industrie aérienne, mais il n'est pas exempt de problèmes. Ce type d'appareil a fait l'objet de plusieurs rapports dans le passé, notamment en raison de défaillances liées à ses moteurs CFM56. Bien que ces derniers soient réputés pour leur robustesse, ils ont connu, dans de rares cas, des pannes soudaines nécessitant des interventions d'urgence.
Royal Air Maroc : Deux accidents en deux jours !
Selon le site spécialisé The aviation Herald, le CN-ROC, l'appareil qui a été contraint de se poser à Marrakech, est resté au sol pendant plus de 37 heures après l'incident. Si la sécurité des passagers n'a à aucun moment été compromise, selon les responsables de la Royal Air Maroc, cet événement rappelle les défis auxquels les compagnies aériennes sont confrontées pour assurer la maintenance continue et optimale de leurs appareils.
Les Boeing 737, notamment dans leur version Max, ont déjà été au centre de nombreuses controverses suite à des accidents tragiques survenus en 2018 et 2019, entraînant la suspension temporaire de ce modèle dans le monde entier. Bien que le 737-800 n'ait pas été directement concernée, les incidents techniques réguliers sur ce ce modèle de Boeing suscitent des interrogations quant à sa fiabilité.
Un jour seulement après l'incident survenu le 13 septembre, un autre impliquant Royal Air Maroc a eu lieu. Cette fois, un Embraer ERJ-190 immatriculé CN-RGO, assurant le vol AT-972 entre Casablanca et Madrid, a heurté un oiseau lors de l'approche finale de la piste 32L à Madrid. Malgré l'impact, l'avion a réussi à atterrir sans problème. Cependant, il est resté immobilisé au sol dans la capitale espagnole pendant environ 28 heures après l'atterrissage, incapable de poursuivre son service.