Dernièrement, de plus en plus de pays sont en train de durcir les procédures concernant l'établissement des travailleurs étrangers dans leurs territoires. C'est le cas de la Hongrie qui a récemment mis en place un cadre règlementaire plus strict concernant l'embauche des travailleurs étrangers.
Les nouvelles lois sur l’immigration, en vigueur depuis janvier 2024, introduisent des permis de séjour limités pour les travailleurs étrangers issus de 15 pays spécifiques, tels que la Biélorussie, le Kazakhstan et les Philippines. Ces permis sont limités à trois ans, après quoi une nouvelle demande doit être formulée. Par ailleurs, ces travailleurs n'ont pas accès à la résidence permanente ni au regroupement familial. En cas de perte d’emploi, ils doivent quitter la Hongrie dans un délai de six jours.
Ces réformes visent à équilibrer les besoins du marché du travail hongrois, marqué par des pénuries de main-d'œuvre dans certains secteurs, tout en protégeant les droits des travailleurs locaux. Toutefois, elles risquent de limiter l’accès des entreprises aux talents étrangers, alors que la demande de main-d'œuvre dans des secteurs spécifiques reste forte.
Les travailleurs étrangers face à des lois plus strictes
Ces nouvelles mesures visent à prioriser l'emploi des citoyens locaux tout en encadrant de manière plus rigide l'embauche des travailleurs immigrés en réponse à la demande des entreprises. Le gouvernement hongrois exige désormais que les employeurs prouvent leur incapacité à trouver des travailleurs hongrois compétents avant d’embaucher des étrangers. Chaque demande de recrutement devra être accompagnée d'une enquête détaillée pour garantir un juste équilibre entre la disponibilité des travailleurs locaux et l’ouverture aux candidats étrangers.
Si un employeur a enfreint le droit du travail au cours de l’année précédente, sa demande d’embauche d’un travailleur étranger peut être refusée automatiquement. De même, un refus de recruter localement ou un mauvais comportement lors des négociations peut également conduire à des sanctions. En parallèle, les agences de recrutement privées ne seront plus autorisées à embaucher des travailleurs issus de pays non membres de l'Union européenne (UE). À la place, le gouvernement souhaite améliorer l’emploi des citoyens hongrois en introduisant des programmes de formation adaptés aux besoins du marché du travail.