L’allocation touristique, une aide financière accordée annuellement par l’État algérien aux citoyens voyageant à l’étranger, revêt une importance capitale pour ces derniers. Destinée à couvrir une partie des dépenses lors des séjours internationaux, cette allocation permet d’alléger le coût élevé des voyages, notamment en ce qui concerne l’hébergement, le transport et la restauration.
Depuis sa mise en place en 1997, le montant de l'allocation touristique n'a jamais été révisé, restant à 15 000 DA, soit près de 95 euros. Un montant largement insuffisant face à l’augmentation des prix à l’étranger.
Cette situation oblige de nombreux Algériens à recourir au marché informel pour se procurer des devises supplémentaires à des taux souvent très élevés, créant une pression accrue sur le marché des changes. Conscient de cette problématique, le chef de l'État, Abdelmadjid Tebboune, a ordonné une revalorisation significative de cette allocation afin de mieux répondre aux besoins des voyageurs et d'apporter un soutien financier plus adéquat.
Revalorisation de l’allocation touristique : Une décision attendue
Lors d'une réunion du Conseil des ministres, présidée par Abdelmadjid Tebboune, ce dernier a donné l'ordre d'augmenter considérablement l'allocation touristique. Fixée à l'équivalent de 15 000 DA en euro depuis plus de deux décennies, cette somme n'avait jamais été revue, malgré l'inflation et la hausse des coûts liés aux voyages internationaux. Cette mesure intervient alors que les citoyens algériens se sont régulièrement plaints de l'insuffisance de cette aide face aux réalités économiques actuelles. Cela dit, le nouveau montant de cette allocation n'est pas encore révélé.
Le ministre des Finances, Laaziz Faid, avait déjà reconnu la nécessité de revoir à la hausse cette allocation, à l’instar des organisations touristiques qui ont souligné l'impact des prix croissants à l'étranger. Outre le soutien direct aux voyageurs, cette augmentation de l’allocation touristique devrait également avoir un impact sur le marché noir des devises.
Les Algériens s'y tournent souvent pour compléter leur budget en devises, notamment en périodes de vacances et de rentrée universitaire, ce qui fait grimper les taux de change. En revalorisant l'allocation, le gouvernement espère réduire cette dépendance et, par conséquent, atténuer la pression sur les taux du marché noir.