Sous la menace du chômage depuis quelque temps, qui a connu toutefois un léger recul en septembre, et de la crise de l'immobilier, le Canada a décidé de durcir sa politique de l'immigration. D'ailleurs, le pays nord-américain envisage de réduire de 20 % le nombre d'admissions de résidents, qu'ils soient permanents ou temporaires, en 2025.
En effet, le gouvernement canadien a fait part de la révision à la baisse des objectifs de l'immigration en 2025. Ainsi, selon le plan sur les niveaux de l'immigration publié le 24 octobre, le pays nord-américain envisage d'accueillir 395 000 résidents permanents au lieu des 500 000 initialement annoncés. Il en va de même en 2026 et en 2027, où ce chiffre reculera à 380 000 et 365 000 respectivement.
Par ailleurs, les résidents temporaires ne sont pas en reste. Le gouvernement canadien prévoit de réduire leur nombre de 7 % à 5 % d'ici la fin de l'année prochaine. Pour y parvenir, l'exécutif prévoit une transition des résidents temporaires vers le statut de résidents permanents, notamment grâce à des dispositifs, comme le programme des candidats des provinces (PCP) et la catégorie expérience canadienne (CEC) géré par le système Entrée express du Canada.
Canada : Augmentation de l'immigration économique
Si le gouvernement canadien envisage de réduire ses objectifs en matière de résidents permanents et temporaires, pour les trois années à venir, il prévoit une augmentation de l'immigration économique. Dans le détail, plus de 40 % des étrangers concernés sont des résidents temporaires.
Les objectifs des programmes fédéraux de travailleurs hautement qualifiés (FHS), également géré par le système Entrée express du Canada, connaîtront ainsi une augmentation en 2025, en passant à 124 680 étrangers, contre les 117 500 initialement prévus. Il en va de même pour les années 2026 et 2027, avec 123 230 et 118 730 respectivement.
Contre toute attente, c'est le Premier ministre, Justin Trudeau, qui a annoncé les mesures précédemment mentionnées, au lieu du ministre de l'Immigration, Marc Miller. Le chef du gouvernement a également loué l'immigration canadienne. « Cela a fait de notre économie l'envie du monde », a-t-il déclaré.