À partir de mai 2025, Algérie Ferries et l’ensemble de la flotte maritime nationale devront se conformer à une nouvelle réglementation imposée par l’Organisation maritime internationale (OMI).
Cette mesure, dictée par la convention Marpol, vise à réduire les émissions d’oxydes de soufre des navires opérant en Méditerranée, désormais classée comme zone de contrôle des émissions. Pour respecter cette nouvelle norme, les carburants utilisés devront contenir un maximum de 0,10 % de soufre, contre 0,50 % actuellement.
Une transition vers des carburants plus propres
Cette adaptation technique nécessite des changements importants pour Algérie Ferries, notamment l’adoption de carburants moins polluants ou l’installation de systèmes de nettoyage des gaz d’échappement (scrubbers). Ces dispositifs permettent de continuer à utiliser des carburants traditionnels tout en respectant les nouvelles normes environnementales.
Lors d’une réunion présidée par le ministre des Transports, Saïd Sayoud, les principaux acteurs du secteur maritime, dont Algérie Ferries, Sonatrach, et Naftal, ont discuté des mesures à mettre en œuvre pour garantir une transition réussie. Cette collaboration est cruciale pour établir un plan d’action efficace, allant de la modernisation des navires à l’approvisionnement en carburants conformes.
Des implications économiques et stratégiques
Ces adaptations engendreront des coûts supplémentaires pour Algérie Ferries, que ce soit pour l'achat de nouveaux carburants ou la mise à niveau des équipements. Ces dépenses pourraient se répercuter sur le prix des billets, ce qui soulève des préoccupations parmi les passagers, notamment la diaspora algérienne, qui utilise régulièrement ces services.
Cependant, cette modernisation pourrait offrir des avantages stratégiques à long terme. Une flotte conforme aux standards internationaux renforcerait la compétitivité d’Algérie Ferries sur le marché méditerranéen et éviterait des sanctions ou restrictions dans les ports étrangers. En outre, cette initiative montre l’engagement de l’Algérie envers la protection de l’environnement marin, en réduisant l’impact des pluies acides et des émissions toxiques sur la biodiversité et la santé humaine.
Un défi environnemental global pour Algérie Ferries
La décision de l’OMI reflète une prise de conscience mondiale des effets néfastes de la pollution maritime. Les émissions d’oxydes de soufre, largement responsables de la détérioration de l’environnement marin, impactent également les populations vivant près des côtes. En se conformant à ces exigences, Algérie Ferries contribuera à réduire son empreinte écologique, jouant un rôle actif dans la préservation de la Méditerranée.
Une échéance rapprochée
Avec l’entrée en vigueur de cette réglementation dans moins de six mois, Algérie Ferries doit accélérer sa transition pour éviter toute perturbation dans ses opérations. La réussite de cette initiative dépendra de la mobilisation des ressources nécessaires et de la capacité à mettre en œuvre des solutions adaptées dans un délai limité.
Cette transformation représente bien plus qu’un simple ajustement technique. Elle symbolise une opportunité pour Algérie Ferries de se positionner comme un acteur moderne et respectueux des normes internationales, tout en répondant aux exigences environnementales croissantes.
