Une nouvelle décision a été prise concernant le plan d'aménagement de l'aéroport Paris-Orly 2035. Selon Augustin de Romanet, le PDG du groupe ADP, il n'y aura plus de dépose-minute devant les terminaux. Une résolution en faveur des transports en commun.
Le PDG du groupe ADP, Augustin de Romanet, a dévoilé le « nouveau projet d'aménagement Paris-Orly 2035 » mercredi 21 février. Ce dernier vise à transformer Orly en un aéroport moins bruyant, moins polluant et plus respectueux du bien-être des passagers et des riverains d'ici à 2035.
Le projet devrait être officiellement mis en œuvre lundi 26 février. Cependant, l'entreprise souhaiterait lancer « une concertation publique volontaire », afin que la décision soit soumise à l'avis du public et des acteurs locaux. Celle-ci s'étendra sur une durée de 3 mois, soit jusqu'au 26 mai 2024.
Aéroport Paris-Orly : réduire l'accès aux voitures et utiliser les transports en commun
Pour rappel, le dépose-minute est une pratique répandue dans les aéroports du monde entier. Il offre aux conducteurs une zone de stationnement temporaire pour déposer rapidement des passagers ou des bagages. Généralement situés à proximité des terminaux, ces espaces facilitent l'accès rapide des voyageurs à ces derniers.
Cette nouvelle disposition met fin au dépose-minute. L'idée de l'ADP est de remédier à la congestion récurrente des voies d'accès à l'aéroport français. Pour s'y rendre, environs 70 % des passagers et 90 % des employés utilisent des véhicules individuels. Le gestionnaire prévoit de doubler la proportion de passagers accédant à l'aéroport, mais via les transports en commun, en tenant à distance les flux automobiles.
Pour ce faire, quatre nouveaux parcs de stationnement et dépose-minute vont être créés aux entrées de l'aéroport, où il sera possible d'enregistrer et de déposer ses bagages. Cela dit, un « système de transport collectif propre » conduira les passagers aux terminaux et desservira aussi les zones commerciales de la plateforme. Quant aux parkings actuels à proximité des terminaux, certains seront dédiés aux personnes handicapées, et d'autres seront détruits.
Comme cette décision sera en faveur des transports en commun et des particuliers, des discussions seront ouvertes afin de « définir les règles de circulations » auxquelles ils seront soumis. Pour Augustin de Romanet, « le défi (…) ce n'est plus de gérer la croissance à Orly, c'est de gérer la décarbonation ».