Dans un contexte de compétitivité croissante sur le marché mondial du travail, l'Union européenne met en œuvre des mesures pour attirer les talents étrangers hautement qualifiés. En 2024, quatre États membres de l'UE ont adopté des modifications significatives des règles relatives à la carte bleue européenne, un permis de travail destiné aux travailleurs non européens ayant des compétences spécifiques.
Ces changements visent à faciliter l'entrée et le séjour de ces professionnels sur le territoire européen et illustrant un effort pour renforcer l'attractivité de l'Union européenne auprès des talents internationaux. Schengen News précise que la décision a été prise pour pallier la pénurie de main d'œuvre persistante.
Carte bleue : Qu'est-ce qui change pour ces deux pays ?
Depuis le 5 juin 2024, la Grèce a élargi les possibilités d’obtenir la carte bleue européenne en permettant aux bénéficiaires du régime d’exemption de visa ou d’un visa Schengen de court séjour de faire une demande directement. De plus, la présélection des candidats est désormais facultative, facilitant ainsi l'accès au marché du travail grec pour les travailleurs qualifiés.
En parallèle, l’Estonie a révisé ses critères, permettant aux candidats ayant au moins cinq ans d’expérience professionnelle pertinente de postuler sans diplôme universitaire. Le pays a également réduit les exigences en matière d’offres d’emploi et a assoupli les conditions liées au chômage et au changement d’employeur pour les détenteurs de la carte bleue.
L'Italie, la Slovaquie et la Suède facilitent l'accès à la carte bleue européenne
L'Italie a lancé une approche innovante en numérisant le processus de demande de la carte bleue européenne. Avec un nouveau système en ligne, les employeurs peuvent soumettre des demandes pour recruter des travailleurs qualifiés, facilitant ainsi l'intégration des talents étrangers. Le seuil salarial a été fixé à environ 24 790 euros par an, une somme compétitive pour attirer les candidats internationaux.
De son côté, la Slovaquie a prolongé la durée de validité de la carte bleue de quatre à cinq ans, abaissant le salaire minimum requis à 1,2 fois le salaire moyen national pour rendre l'offre plus attractive. En ce qui concerne la Suède, des modifications sont attendues pour baisser le seuil salarial requis et simplifier le passage d'un permis de séjour et de travail à la carte bleue européenne.