Pour l'obtention d'une carte de séjour, de nouvelles mesures ont durci les conditions d’intégration et les exigences pour la transition vers des titres de longue durée.
La question de l’immigration est devenue un sujet de préoccupation majeure en France, et la récente réforme de la loi Darmanin marque un tournant significatif dans la gestion des titres de séjour. Depuis la mise en application de cette réforme, les titulaires d'une carte de séjour temporaire se voient désormais limités à un maximum de trois renouvellements de leur titre. Cette restriction s’applique à tous, sauf aux personnes exemptées de signer le contrat d’intégration républicaine (CIR), telles que les étudiants, les saisonniers, les travailleurs temporaires, les étrangers malades, les visiteurs et les stagiaires.
Pour accéder à une carte de séjour pluriannuelle (CSP), les étrangers doivent démontrer leur assiduité et la qualité de leur participation aux formations imposées par l’État dans le cadre du CIR. Ils doivent également continuer à satisfaire les conditions exigées pour leur carte de séjour temporaire précédente.
Carte de séjour/Carte de résident, voici ce qui change
À compter du 1ᵉʳ janvier 2026, les conditions se durciront davantage. Les étrangers devront obtenir un résultat « supérieur ou égal » à un seuil déterminé lors de l'examen civique et justifier d’une connaissance de la langue française correspondant au niveau A2 du Cadre européen commun de référence pour les langues (CECRL). Cette exigence est impérative, sans exception liée à l'âge, à l'état de santé ou au handicap.
De plus, les candidats doivent avoir eu accès à des cours gratuits de français dans leur département de résidence. Les parents seront également tenus d'engager leurs enfants à respecter les valeurs et principes républicains et à les soutenir dans l’apprentissage de la langue française. Ces réformes rendent ainsi l'obtention d'une carte de séjour plus ardue.
Pour la première délivrance des cartes de résident, de celles portant la mention « résident de longue durée-UE » et celles de résident permanent, l’intégration républicaine sera désormais évaluée selon des critères plus stricts. À partir de janvier 2026, le résultat à l’examen civique devra être « supérieur » à un seuil fixé par décret, et la connaissance de la langue française devra atteindre le niveau B1 du CECRL, permettant une compréhension claire des conversations, la production d'un discours simple et cohérent sur des sujets courants et une exposition succincte d’idées. Quant aux personnes âgées de plus de 65 ans, elles sont exemptées de cette exigence.