Un trafiquant de titres de séjour a été interpellé à l'aéroport d'Alger. L'enquête a révélé une affaire de trafics de documents officiels et l'individu a été condamné.
Le 4 mars 2024, un voyageur algérien a été arrêté à l'aéroport international d'Alger en possession d'un passeport falsifié, déclenchant ainsi l'ouverture d'une enquête. Les autorités ont découvert une affaire grave de trafic de visas et de titres de séjour lors de leurs investigations.
Ce n'est pas la première fois qu'un Algérien est impliqué dans des affaires de trafic de passeports ou de documents. En Algérie, ce phénomène est devenu un commerce florissant, particulièrement en ce qui concerne les demandes de visas Schengen. Face à l'augmentation de la fraude impliquant des documents officiels nécessaires pour les voyages, TLS Contact a mis en garde les Algériens contre toute implication dans ces activités illicites.
Trafic de visas et de titres de séjour
Selon les rapports d'Ennahar, lors du procès devant le tribunal correctionnel de Dar El Beida, à Alger, l'accusé a reconnu que le passeport en sa possession lors de son arrestation était falsifié. Mais ce n'est pas tout, lors de l'examen du téléphone du voyageur, des dossiers ont été découverts, témoignant de son implication dans divers trafics de documents.
Les enquêteurs ont saisi plusieurs cartes nationales d'identité, des cartes de séjour et des visas appartenant à d'autres personnes. De plus, certaines communications retrouvées sur le téléphone de l'individu ont révélé des échanges avec une personne qui lui a envoyé un dossier de demande de visa, suggérant ainsi un lien avec un client potentiel.
D'autres messages découverts dans le téléphone de l'accusé indiquent que celui-ci promettait des visas et des titres de séjour en échange d'argent. Cela prouve l'implication de l'Algérien dans des affaires de trafic de visas pour l'Espagne, les Émirats arabes unis, ainsi que dans la falsification de titres de séjour au Royaume-Uni.
Falsification de titres de séjour : verdict du tribunal
L'Algérien a été inculpé de faux et usage de faux sur des documents officiels. Cependant, lors de l'audience, l'accusé a nié toutes les accusations portées contre lui, affirmant que les documents découverts étaient des demandes de visas électroniques.
Durant le procès, le procureur de la République du tribunal de Dar El Beida a requis une peine d'un an de prison ferme à l'encontre du voyageur. Après la délibération du dossier, le juge a reporté le verdict pour une autre audience.